A l’heure où la grande majorité des consommateurs consultent d’abord les avis en ligne avant de passer à l’acte d’achat, l’e-réputation tient une place de plus en plus centrale pour les entreprises. Seulement voilà, celle-ci peut facilement être ternie du jour au lendemain, et pas toujours pour des raisons légitimes… En effet, il peut arriver qu’un concurrent malveillant mène une campagne de décrédibilisation, visant à porter atteinte à l’e-réputation de votre marque, ce qui va indéniablement faire baisser ses ventes. D’où l’importance de savoir comment agir dans ce cas.

Atteinte à l’e-réputation : comment réagir ?

D’emblée, signalons que l’e-réputation des entreprises est un domaine strictement encadré par la loi, la jurisprudence en la matière s’étant peu à peu adaptée aux évolutions digitales. Il faut également savoir qu’il existe de nombreux cas d’atteinte à la réputation digitale d’une marque, comme par exemple l’utilisation du nom commercial de la marque par un concurrent qui n’y est pas autorisé, ou encore des appellations de ses produits et services pour profiter de leur réputation… Citons également les cas de dénigrement, que ce soit par un collaborateur, par un client ou par un concurrent, par le biais d’avis diffamatoires ou injurieux.

De l’avis de Netwash, il est essentiel de vous atteler à identifier le type d’atteinte dont vous êtes victime pour être en mesure de réagir de manière adaptée. Ensuite, veillez à déterminer le niveau d’impact que cela peut avoir sur votre marque. Ce n’est que comme ça que vous pourrez opter pour la solution juridique la plus efficace. Justement, sachez qu’il existe plusieurs mécanismes juridiques que vous pouvez activer pour protéger l’e-réputation de votre entreprise contre les attaques malveillantes. Cela dit, il est indispensable d’être en capacité de produire des preuves, via un huissier de justice qui pourra les certifier. Outre les leviers juridiques, vous avez également la possibilité de faire supprimer les messages qui portent atteinte à la réputation digitale de votre marque, par exemple en contactant l’auteur ou la plateforme qui l’héberge. En outre, le RGPD vous permet de vous opposer au traitement des données personnelles. Enfin, le déréférencement peut aussi être envisagé dans certains cas.

Atteinte à l’e-réputation : quelles sanctions ?

Tout dépend du type d’atteinte à l’e-réputation dont vous êtes victime. Par exemple, vous pouvez ester en justice en cas de diffamation et d’injure, en recourant à la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse. Si vous êtes victime de diffamation / injure, l’auteur encoure une amende de 12 000 euros. Il se voit également exposé à une peine de prison allant jusqu’à un an, assortie d’une amende de 45 000 euros en cas de diffamation raciale. Notez toutefois que le délai de prescription est de 3 mois, d’où la nécessite d’agir promptement. Le dénigrement, pour sa part, est sanctionné par l’article 1382 du Code civil. Quant à l’atteinte à la vie privée, celle-ci est encadrée par le Code pénal, l’auteur encourant un an d’emprisonnement et une amende de 45 000 euros. La loi sanctionne également l’enregistrement et la diffusion de propos tenus à titre confidentiel, sans le consentement de la personne concernée.