L’usage des trottinettes électriques dans nos villes s’est rapidement développé ces dernières années, au point qu’elles en deviennent difficiles à ignorer. Boostées par la crise sanitaire qui a poussé de nombreux Français à repenser leur manière de se déplacer, les ventes de trottinettes électriques ont littéralement explosé. Aujourd’hui, on en dénombre plus de 2 millions d’unités en circulation en France. Dans un tel contexte et face à une telle ampleur, une réglementation s’avère nécessaire pour encadrer la circulation de ces mobilités douces et limiter le risque de sinistres.
Trottinette électrique, un véhicule à moteur à part entière
Il convient ici de rappeler certaines règles élémentaires qui encadrent l’utilisation des nouveaux moyens de mobilité, dits « mobilité douce ». Selon WegoBoard, il est en premier lieu essentiel de faire la distinction entre une trottinette classique, c’est-à-dire sans moteur, et une trottinette électrique, donc avec moteur. Il faut également distinguer la première des autres Engins de Déplacement Personnel, plus connus sous l’abréviation EDPm, tels que les Hover Boards, les Gyropodes et autres Monoroues électriques qui ont le vent en poupe ces dernières années.
Pour ce qui est des utilisateurs de rollers, skateboard et trottinette classique, il faut savoir que ceux-ci sont assimilés à des piétons et doivent donc rouler sur le trottoir. Bien qu’il ne soit pas obligatoire, le casque leur est fortement conseillé. En revanche, la trottinette électrique, à l’instar des autres EDPm, est considérée comme un véhicule à moteur à part entière. En tant que tel, le conducteur de cet engin doit être assuré en responsabilité civile. Ainsi, il doit circuler sur les pistes ou sur les bandes cyclables en agglomération. A défaut de pistes ou de bandes cyclables, il doit rouler sur la chaussée, jamais sur les trottoirs et ne pas dépasser une vitesse de 25 km/h.
Là encore, le port du casque n’est pas obligatoire (sauf hors agglomération), mais il est vivement recommandé. Le port du gilet est également conseillé en toutes circonstances, et devient obligatoire lorsque la visibilité est insuffisante. De toute évidence, il est formellement interdit de conduire sa trottinette électrique sous l’emprise de l’alcool ou de stupéfiants, en utilisant son téléphone ou en portant des écouteurs. Rappelons enfin qu’il faut être âgé de 12 ans au minimum pour conduire une trottinette électrique.
La prudence est de mise
La prudence est de mise en toutes circonstances. Que vous conduisiez une trottinette électrique ou un autre EDPm, il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un nouveau mode de déplacement encore peu ancré dans les esprits des conducteurs et usagers de la route. C’est ce qui explique le fait que de nombreux conducteurs soient surpris par leur irruption dans le trafic. Le danger pour les usagers de ces engins est bien réel : 870 accidents corporels impliquant un Engin de Déplacement Personnel Motorisé ont été recensés par les forces de l’ordre en 2020, dont 7 mortels. Tout cela pour dire qu’il est vital de respecter les consignes et d’avoir un comportement responsable, en attendant la réglementation.